Peccato, l’expérience de vie.
Peccato, nom masculin, italien
Sens religieux / moral : « péché ».
Sens exclamatif : « tant pis » ou « c’est dommage de… ».
L’œuvre de Claudia Passeri, Peccato, se présente dans un environnement neutre, le fond est monochrome, les lettres sont blanches, la police de caractère est nette, presque tranchante. Dépourvu de l’emphase émotionnelle, il est un mot blanc, froid qui tombe.
Peccato, un mot unique qui à lui seul désigne l’état créé par la déception et la résignation. Il est l’élan qui mène à l’acceptation et aux prémices de la résilience. Peccato est une rengaine italienne qui ponctue la vie, une exclamation qui, face aux aléas de la vie, prend une forme de plus en plus froide, de plus en plus franche.
Face à ce néon, cette lumière impassible, c’est un constat simple qui s’impose à nous, c’est une publicité sur un avenir où la culpabilité s’estompe. Avec les récents événements liés à la Covid-19, l’œuvre de Claudia Passeri prend un sens tout particulier : « C’est dommage pour la vie, tant pis pour demain ? Dommage pour les autres, tant pis pour moi ? La vie n’est pas simple, mais continuons… »
Jusqu’à ce que le néon s’éteigne, chaque passant y trouvera une signification personnelle, morale, religieuse ou simplement le reflet des erreurs et regrets du passé. Peccato provoque l’introspection et par la suite, peut-être, un départ que l’on espère plus fort de ces constats.
Saryna Nyssen